Matériels Télégraphiques (TTY)
Ethymologiquement (grec) télégraphie signifie "écrire à distance". La télégraphie englobe différents systèmes de communication.
Historiquement le premier système télégraphique a été le télégraphe Chappe qui permettait d'acheminer des messages, de point haut en point haut à vue. Le système était lent et inopérant par visibilité réduite.
On peut, éventuellement, compter parmi les sytèmes télégraphiques le système de sémaphore avec deux drapeaux utilisé longtemps dans la marine pour des échanges entre bâtiments d'une flotte.
Ensuite est arrivé le télégraphe électrique et le code Morse, il utilise un ensemble de points et de traits dont les combinaisons permettent de transmettre les 26 lettres de l'aphabet, les chiffres et des signes de service. Le télégraphe électrique utilisait comme support de transmission des lignes fillaires et comme équipement terminal :
- en émission un manipulateur qui ouvrait et fermait un circuit électrique composé d'une source de courant, de la ligne et d'un récepteur.
- en réception un éléctro-aimant.
Le décodage était auditif, par écoute du bruit du relais. Ensuite, vint un modèle de récepteur écrivant sur une bande de papier les traits et les points à chaque "collage" du relais dont la palette était solidaire d'un stylet encré.
Ce système utilisé pendant plus d'un siècle et toujours utilisé, en transmission radio, bien qu'en très forte régression a utitlisé aussi comme support, la radio dès son invention. La télégraphie Morse a comme inconvénient majeur, sa lenteur et la nécessité d'opérateurs très qualifiés, puisque le décodage leur incombe.
Un système plus performant a été créé avec les téléimprimeurs. Ce sont des "machines à écrire" en ligne plus connues sous le nom de Telex qui est en réalité le nom d'un réseau télégraphique commuté civil.
Les téléimprimeurs transmettent des informations codées.
L'alphabet comptant 26 lettres, il faut au minimum 5 bits, ce qui permet 25 = 32 combinaisons. Pour rédiger des messages, si l'on ne souhaite pas différencier les minuscules des majuscules nous avons besoin de :
- 26 lettres
- 10 chiffres
- 16 caractères spéciaux, ponctuation, mise en page (retour chariot, interligne ...)
Soit un total de 52 caractères à coder
Un artifice a été trouvé, afin de réduire l'encombrement du code, en créant deux codes de service :
- Invesion lettres, après ce code, tout code envoyé est interprété comme une lettre,
- Invesion chiffres, après ce code , tout code envoyé est interprété comme un signe de ponctuation ou un chiffre.
Ceci permet avec seulement 32 codes de doubler le nombre de combinaisons. En fait compte tenu des codes de services, le nombre est de 2x26 + 6 = 58.
Ce code a été normalisé par le CCITT (Comité Consultatif International de Téléphonie et Télégraphie - Genève) devenu aujourd'hui l'UIT (Union Internationale des Télécommunications) sous l'apellation "Code CCITT N° 2". Pendant de nombreuses années, avant l' usage commun du système binaire, ce code était appelé code à 5 moments (bits) bivalents (2 états ou binaire). De nos jours l'apellation courante est tout simplement code à 5 bits, tout comme le code ASCII est un code à 8 bits qui a servi dans la norme CCITT N° 8 pour des téléimprimeurs à 8 bits et l'informatique moderne.
On peut également classer dans les matériels télégraphiques, puisque permettant de transmettre des écrits à distance, les émetteurs-récepteurs de facsimilés appelés plus communément télécopieurs ou fax.
Nous distinguerons donc les deux grandes catégories de matériels télégraphiques suivantes :
- Les téléimprimeurs
- Les télécopieurs.