Récepteur R-19-J	Photos :      Jean Cudraz- F1HR	Emetteur T-14

L'AN/TRC a été le premier FH des Transmissions, il se décline sous trois références :
- AN/TRC-1 Module élémentaire comprenant un émetteur T-14 et un récepteur R-19,
- AN/TRC-3 Terminal, équipements radio doublé, un en fonctionnement et un en secours , 2 R-19 et 2 T-14, deux antennes de 14 mètres AS-19/TRC-1 ou AS-20/TRC-1,
- AN/TRC-4 Relais, deux équipements radio en fonctionnement et deux en secours, quatre antennes de 14 mètres AS-19 ou AS-20.

L'AN/TRC 3-4 était un matériel innovant en 1942, il nécessitait une importante formation des exploitants, la mise en œuvre était longue (4 heures selon le TRS-1210), en effet, il y avait deux antennes AS-19 à monter, il s'agissait d'antennes de 12 ou 15 mètres avec un faux-mât qui se montaient au sol et la mise à la verticale se faisait avec une corde et un palan accrochés au faux-mât. Ce type d'antenne à montage au sol présente l'inconvénient de nécessiter un espace au sol dégagé pour faire reposer l'antenne et ses haubans avant de la hisser. L'aérien était de type Yagi 3 éléments de taille réglable en fonction de la fréquence de travail et pouvant se monter pour rayonner en polarisation verticale ou horizontale.

Le réglage du récepteur sur la fréquence de travail consistait à effectuer un véritable alignement des étages du récepteur en utilisant un générateur de fréquence piloté par le quartz devant servir à l'émission.

Ce matériel était à tubes, et il fallait prendre la précaution de laisser les matériels refroidir avant de les remettre dans les caisses, en effet, l'AN/TRC n'était pas installé en shelter mais dans des camions bâchés avec le matériel en caisse. Il a existé quelques stations en shelter d'origine US HO-17 ou camions tôlés.

Sa puissance d'émission de 40 Watts permettait des liaisons de 30 à 40 Km, mais sa bande de fréquence de 70 à 100 MHz avec une bande passant de 20 à 12 000 Hz pour les premiers modèles utilisant le CF-1 et de 200 à 20 000 Hz pour les dernières séries référencées J permettant permettant l'utilisation des QF-TC-3, devint de plus en plus difficile à utiliser au voisinage des grands centres urbains car cette bande était utilisée par la gendarmerie après l'abandon du 40-45 MHz, le ministère de l'intérieur, les pompiers et de nombreux radio-téléphones privés (ambulances, taxis, entreprises de transport etc...). Ses multiplexeurs d'origine, CF-1 pour le TPH et le CF-2 pour les TTY, étaient très délicats à régler, surtout le CF-2.

Le CF-1 permettait l'acheminement de deux voies télégraphiques.

De plus les lots de quartz étaient souvent des lots réduits (16 fréquences) au lieu des lots complets (300 fréquences) et les fréquences utilisables étaient peu nombreuses compte tenu des attributions aux armées et des contraintes de la table d' interférences.

Ce matériel est resté en dotation dans les compagnies mobiles des GRET, les régiments de Transmissions de Zone de Défense, puis les régiments d'infrastucture, et dans les unités de DOT, jusqu'à la fin des années 1980, début des années 1990.

Energie :
Les AN/TRC sont alimentés en 115 Volts 60 Hz par un groupe électrogène de type PE 75. Chaque station disposait de 2 groupes en dotation.

Equipages : .
0+1+4 (terminal) ou 0+1+5 (relais). L'équipage était constitué d'un sous-officier et de 4 (terminal) ou 5 hommes (relais). Après la disparition des mécaniciens FH et la rareté des personnels ayant une excellente connaissance de ce matériel, les temps de mise en œuvre augmentèrent très fortement dans les unités de mobilisation, où les rappels peu fréquents ne permettaient pas de former valablement des personnes ayant servi sur les FHM du RITA.

Matériel complémentaire :
En début de vie, on pouvait adjoindre aux stations AN/TRC-3 ou 4 un amplificateur linéaire de type AM-8/AN/TRA-1 permettant de délivrer un puissance HF de 250 W afin d'augmenter de manière sisgnificative les distances de liaison dans des conditions difficiles. L'emploi d'amplicficateurs linéaires, a été abandonné pour diverses raisons, l'augmentation de la puissance rayonnée favorise les interceptions, provoque des perturbations sur le système de transmission compte tenu du nombre de fréquences disponibles réduites.

Pour améliorer la qualité d'une liaison; il est préférabble d'augmenter la puissance apparente rayonnée en utilisant des aériens à gain plus élevé et à angle plus étroit, ce qui a comme corollaire de limiter les interceptions en dehors de l'axe de la liaison, car dans ce cas le lobe arrière est très petit ainsi que les lobes latéraux.

 

Bibliographie :
Liaisons par câbles hertziens, Cne Levêque , EAT Montargis 1956,
Aide mémoire de l'Officier de Transmissions, EAT Montargis, édition juillet 1962,
Aide mémoire de l'Officier de Transmissions, EAT Montargis, édition 1974,
Les Transmissions de la D.O.T., Cahiers des Transmisisons EAT Montargis, 1976,
TRS-1210(A), DirTrans édition 01-1959 (Archives Espace Férrié-ESAT) .

On recherche :
- Photos d'AN/TRC en station,
- Dates, de première mise en service, de retrait des forces et de retrait définitif du service,
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